Dalep 2100 : fongicide-hydrofuge performant pour un toit nettoyé et protégé ?
Dans beaucoup de fiches techniques et chez de nombreux artisans, on vante son efficacité pour détruire les mousses et prévenir leur réapparition, tout en imperméabilisant la surface. Cependant, l’utilisation correcte du Dalep 2100 ne se limite pas à un simple coup de pulvérisateur : le savoir-faire et les bonnes conditions d’application sont essentiels pour obtenir un résultat satisfaisant.

Qu’est-ce que le Dalep 2100 ?
Le Dalep 2100 est un traitement destiné principalement aux toitures (tuiles, ardoises, etc.), mais également applicable sur d’autres supports (terrasses, façades). Ses deux fonctions principales sont :
Effet fongicide : les agents actifs contenus dans le Dalep 2100 agressent et détruisent les mousses, les algues et champignons incrustés.
Effet hydrofuge : en séchant, le produit forme un film déperlant à la surface, repoussant l’eau et limitant l’infiltration d’humidité.
L’association de ces deux actions fait du Dalep 2100 un choix attractif pour ceux qui souhaitent traiter leur toit en une seule opération : on pulvérise, puis, au fil des mois, la mousse meurt et la pluie « emporte » les débris, tout en laissant une protection contre l’eau.
Pourquoi le Dalep 2100 n’est pas la solution miracle
Malgré la réputation d’« autonettoyant » attribuée au Dalep 2100, plusieurs points méritent d’être soulignés :
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Incompatibilité partielle des fonctions fongicide et hydrofuge
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Les agents fongicides attaquent la mousse, la faisant sécher et se détacher du support.
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Les agents hydrophobes, quant à eux, forment un film collant sur la surface. Si la mousse est déjà bien incrustée au moment de l’application, le film hydrofuge aura tendance à fixer la mousse morte sur la tuile plutôt qu’à la laisser glisser sous l’effet de la pluie. Résultat : la mousse, desséchée mais collée, bouche parfois les canaux et ternit l’esthétique du toit.
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La difficulté de l’auto-nettoyage sur toitures très encrassées
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Lorsqu’un toit est déjà fortement envahi par la mousse, le produit peut détruire les germes et racines, mais la quantité de résidus reste trop importante pour que la pluie les évacue intégralement.
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Dans ces conditions, l’effet « autonettoyant » du Dalep 2100 est limité, et un nettoyage manuel (brossage, voire hydrogommage léger) reste souvent nécessaire après traitement.
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Le climat et l’exposition : deux facteurs clés
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Un toit exposé en permanence à l’ombre et à l’humidité verra la mousse revenir plus rapidement, même après traitement au Dalep 2100.
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Les résultats peuvent varier selon la porosité de la tuile : une tuile très poreuse absorberait davantage le produit, ce qui peut perdre en homogénéité de traitement ou en inefficacité sur certaines zones si la dose n’est pas correctement dosée.
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Retour d’expérience : un point de vue concret
Ayant grimpé sur plusieurs toits traités au Dalep 2100 quelques mois après application, il est apparu évident que :
Les zones peu envahies de mousse présentent un beau dépôt sec de débris qui se détachent facilement. On constate alors une surface propre, lisse et déperlante.
Les zones fortement colonisées restent souvent encombrées de mousse morte, collée dans les creux des tuiles ou les gouttières. Au lieu d’un « toit autonome », on retrouve parfois un toit qui nécessite un coup de balai ou un souffleur pour évacuer manuellement les restes.
Cet état de fait s’explique par l’effet conjugué des deux agents : la mousse sèche, mais adhère au film hydrofuge, surtout dès lors que la pluie n’a pas eu assez de force pour l’emporter.
Pour optimiser l’efficacité du Dalep 2100
Afin de tirer pleinement parti du Dalep 2100, voici quelques recommandations basées sur l’expérience terrain :
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Pré-nettoyage léger
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Avant d’appliquer le Dalep 2100, réalise un brossage ou un soufflage pour enlever la mousse superficielle. L’objectif est de dégager le plus possible la surface afin que le produit puisse pénétrer efficacement dans les zones encore atteignables.
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Respecter les conditions météo
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Attends plusieurs jours sans pluie (idéalement 48 h) pour appliquer le produit.
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Préfère une journée sans vent pour éviter les dérives et garantir une pulvérisation homogène.
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Évite les fortes chaleurs (> 30 °C) qui peuvent accélérer le séchage avant pénétration.
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Dosage adapté et méthode d’application
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Suis à la lettre les recommandations du fabricant pour la dilution. Un produit trop concentré rendra le film hydrofuge trop épais, favorisant l’adhérence des mousses mortes. Un dosage trop faible diminuera l’action fongicide.
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Pulvérise toujours de bas en haut, pour limiter les coulures et garantir une couverture uniforme.
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Surveillance post-traitement
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Vérifie le toit après 1 à 2 mois : si des résidus de mousse restent accrochés, un léger brossage ponctuel permettra de libérer les tuiles.
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Envisage un nettoyage plus approfondi (haute pression à basse puissance ou brosse) avant les saisons humides, surtout dans les régions exposées aux mousses.
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Mélange sur-mesure par Sain et Toit
Chez Sain et Toit, nous n’utilisons pas de mélanges tout prêts. Chaque traitement est préparé sur mesure et adapté au niveau d’encrassement de votre toiture. Cette approche garantit une efficacité optimale et une protection durable pour votre toit.
Alternatives ou compléments au Dalep 2100
Si, après réflexion, vous jugez que le Dalep 2100 seul ne suffit pas, plusieurs approches peuvent être associées :
Traitement fongicide pur (sans agent hydrofuge)
Permet de concentrer uniquement sur l’élimination des mousses, sans créer de film collant. Ensuite, on peut appliquer un hydrofuge séparé, ce qui donne plus de contrôle sur chaque étape.
Traitement préventif à base de sulfate de cuivre ou de solutions enzymatiques
Moins coûteux, ces alternatives demandent toutefois un entretien plus fréquent et un suivi rigoureux (traitements semestriels ou annuels).
Hydrofuge siloxane ou cire de silicone
Certains produits offrent une hydrophobie sans effet « colle » et peuvent être appliqués après un nettoyage manuel du toit.
Pourquoi le savoir-faire prime sur le produit
Il est tentant de croire qu’un seul produit peut tout résoudre, mais, en pratique, la réussite d’un traitement dépend autant du “comment” que du “quoi”. Voici quelques points à garder à l’esprit :
Choix du bon moment : l’application en période sèche et modérée garantit une meilleure adhérence initiale et une action prolongée.
Préparation du support : un toit très encrassé requiert souvent un décrassage manuel ou mécanique avant toute pulvérisation.
Technique et sécurité : un mauvais angle de pulvérisation ou un dosage inadapté peuvent laisser des zones traitéеs partiellement, favorisant la repousse localisée de mousse.
En résumé, même si le Dalep 2100 est un produit de qualité reconnu pour son double pouvoir, il ne remplace pas l’expertise d’un artisan capable de diagnostiquer l’état du toit et de prévoir les interventions complémentaires (nettoyage, traitement ponctuel, etc.).
Conclusion
Le Dalep 2100 reste un fongicide-hydrofuge efficace, surtout pour des toitures légèrement ou modérément envahies par la mousse. Toutefois, si vous espérez un résultat « parfait » sans effort, vous risquez d’être déçu : le film hydrofuge peut retenir les résidus de mousse desséchée, et le toit peut rester taché ou encombré. À l’inverse, avec un pré-nettoyage léger, une application respectant les conditions météo, et une surveillance post-traitement, le Dalep 2100 pourra livrer tout son potentiel.
N’oubliez jamais qu’il n’existe pas de prodige chimique : de bons produits et du savoir-faire vont toujours de pair. Faites votre propre expérience, demandez conseil à des professionnels locaux si nécessaire, et adaptez la méthode à la configuration précise de votre toiture.
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